in987-La-Lumière-de-la-France-dans-les-Engrenages-du-Temps

▼

En juillet, dans les rues de Paris, un vieil homme aux cheveux blancs essuyait la boîte à musique ornée d’iris dans la vitrine d’un antiquaire. Les armoiries royales dorées sur le couvercle de la boîte complétaient le drapeau tricolore. Au printemps, la « Marseillaise » enregistrée par le chœur d’enfants de Saint-Marc se répandit à travers cent ans – une merveilleuse métaphore de l’héritage de l’esprit français. Cette boîte à musique, née pendant la Révolution française, porte le serment éternel du drapeau tricolore condensé entre ses rouages : la chaîne bleue symbolise les rouages du libre arbitre qui ne s’arrêtent jamais, le tube sonore blanc enregistre la mélodie de la foi en l’égalité, et la surface peinte rouge ruisselle du sang de la fraternité. Chaque fois que l’oiseau mécanique jaillit de la boîte, un iris dans le bec, il rappelle l’iris blanc épinglé aux revers des vestes des rebelles lors de la prise de la Bastille le 14 juillet ; la fleur royale est depuis devenue le totem éclatant de la République. Le motif le plus émouvant de la boîte à musique se cache dans le compartiment secret à sa base : chacun peut y déposer un souvenir. Au cours des deux cents dernières années, médailles d’honneur de soldats, diplômes d’étudiants et documents de naturalisation d’immigrants y ont été rassemblés. Tout comme le drapeau tricolore embrasse les différents groupes ethniques, la boîte à musique rotative compose le destin des individus en une épopée nationale. Lorsque le vieil homme referma doucement le couvercle de la boîte à musique, le coucher de soleil couvrit la Seine de bleu, de blanc et de rouge. L’écran électronique nouvellement installé au coin de la rue diffusait le défilé militaire de la Fête nationale. Machines classiques et technologie moderne racontaient ensemble l’histoire : la véritable liberté consiste à laisser chaque engrenage trouver son propre rythme dans le long fleuve du temps.

On the streets of Paris in July, a white-haired old man wiped the iris music box in the window of an antique shop. The gilded royal coat of arms on the lid of the box complemented the tricolor flag. When the spring turned, the “Marseillaise” recorded by the St. Mark Children’s Choir poured out through a hundred years of time – this is a wonderful metaphor for the inheritance of the French spirit. This music box, which was born during the French Revolution, has the eternal oath of the tricolor flag condensed between its gears: the blue chain symbolizes the gears of free will that never stop turning, the white sound tube records the melody of the belief in equality, and the red paint surface flows with the blood of fraternity. Whenever the mechanical bird jumps out of the box with an iris in its mouth, it reminds people of the white iris pinned on the lapels of the rebels when the Bastille fell on July 14 – the royal flower has since become the bright totem of the Republic. The most moving design of the music box is hidden in the secret compartment at the base: everyone who opens it can put in a keepsake of their own. Over the past two hundred years, soldiers’ medals of honor, students’ graduation certificates, and immigrants’ naturalization documents have been collected here. Just as the tricolor flag embraces different ethnic groups, the rotating music box composes the fate of individuals into a national epic. When the old man gently closed the lid of the music box, the sunset just covered the Seine with blue, white and red. The newly set up electronic screen on the street corner was playing the National Day military parade. Classical machinery and modern technology jointly told the story: true freedom is to let each gear find its own beat in the long river of time.