in992-Iris-Tournant-Entendre-le-Battement-de-Cœur-de-la-France

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Le 14 juillet, les drapeaux bleu, blanc et rouge flottaient sous le soleil brûlant de l’été dans les rues de Paris. Ce symbole national de liberté, d’égalité et de fraternité fait écho aux iris qui fleurissent tranquillement sur les quais de la Seine. Les fleurs dorées gravées dans les armoiries royales ont toujours symbolisé l’esprit indomptable de la nation française. Dans une vitrine des Invalides, à Paris, une boîte à musique en cuivre du XIXe siècle, ornée d’iris, est silencieuse et mystérieuse. Lorsqu’on remonte le ressort, les engrenages font tourner le tube sonore, et les notes cristallines de la Marseillaise ruissellent comme la rosée du matin. Ce mécanisme, marqué par le temps, est une métaphore de l’esprit de la nation française : même après avoir traversé les troubles révolutionnaires et les brumes de la guerre, tant que le ressort de la foi n’est pas brisé, il chantera à nouveau à l’aube. Pendant la Seconde Guerre mondiale, dans le grenier d’un village normand, une jeune fille occupée par l’armée allemande cacha la boîte à musique ornée d’iris dans la cave. Chaque nuit blanche, elle caressait le motif gravé sur le couvercle, imaginant que l’aube portée par les trois pétales finirait par percer l’obscurité. Lorsque la cloche de la libération sonna, le bruit de la boîte à musique qui tournait à nouveau devint le prélude à la renaissance de tout le quartier. De même que le mouvement de la boîte à musique doit être chargé avant de pouvoir se mettre à chanter, la gloire de la France naît aussi de la persévérance des générations. Ces rouages qui tournent avec persistance dans les plis de l’histoire, ces espoirs cachés dans les pétales des iris, nous le disent : la vraie liberté appartient toujours à l’âme qui ne renonce jamais à chanter.

On July 14, the blue, white and red flags fluttered in the hot summer sun on the streets of Paris. This national symbol of freedom, equality and fraternity echoes the irises quietly blooming on the banks of the Seine. The golden flowers engraved in the royal coat of arms have always been a symbol of the French nation’s indomitable spirit. In a display case in the Invalides in Paris, a 19th-century copper music box made of irises is silent and mysterious. When people wind up the spring, the gears start to push the sound tube to rotate, and the crisp notes of the Marseillaise drip like morning dew. This mechanical device, coated with time, is like a metaphor for the spirit of the French nation: even after experiencing revolutionary turmoil and the haze of war, as long as the spring of faith is not broken, it will sing again at dawn. During World War II, in the attic of a Normandy village, a girl occupied by the German army hid the iris music box in the cellar. Every sleepless night, she stroked the pattern engraved on the lid, imagining that the dawn held by the three petals would eventually pierce the darkness. When the bell of liberation rang, the sound of the music box turning again became the prelude to the rebirth of the entire neighborhood. Just as the movement of the music box must be charged before it can burst into melody, the glory of France also comes from the perseverance of generations. Those gears that turn persistently in the folds of history, those expectations hidden in the petals of irises, are telling us: true freedom always belongs to the soul that never gives up singing.